Fondée et animée par plusieurs critiques emblématiques parmi lesquels Louis Vauxcelles, Waldemar-George ou François Fosca, la revue est dirigée à partir de 1931 par René Huyghe, conservateur des peintures au musée du Louvre, assisté de Germain Bazin en tant que secrétaire de rédaction. L’Amour de l’art eut un parcours remarquable. Elle parut entre 1920 et 1938 puis de 1945 à 1953. Plusieurs sous-titres temporaires mais essentiels comme « art ancien, art moderne, arts appliqués, littérature, musique ... » ou « art ancien, art moderne, architecture, arts appliqués » ponctuent la parution, affirmant ainsi la diversité de sa ligne éditoriale. D’une modernité prudente, L’Amour de l’art souhaite néanmoins embrasser tous les arts. Son programme : « La Défense et illustration des Arts Indépendants Français, tant plastiques qu’appliqués, et du lyrisme littéraire et musical. » (mai 1920).
En 1934, L’Amour de l’art absorbe la revue Formes : Revue internationale des arts plastiques dirigée par Waldemar-George depuis 1929. Ses onze numéros seront publiés tout au long de l’année dans les dernières pages de L’Amour de l’art. En 1935, la publication retrouve sa forme originale, s’enrichit de tribunes et de débats vivants sur la critique d’art où se confrontent les opinions. La rédaction s’étoffe également d’un comité d’architecture composé, entre autres, d’Auguste Perret.
A la veille de la seconde guerre mondiale, L’Amour de l’art en pleine restructuration va abandonner son titre original pour devenir Prométhée : L’Amour de l’art. Dix livraisons paraîtront de février 1939 à janvier 1940.
L’Amour de l’art cesse de paraître durant les années de guerre et renaît en 1945, restant active jusqu’en 1953. Cette nouvelle et dernière série, plus abondante et luxueuse, se distingue par de nombreux numéros exceptionnels sur l’art ancien et moderne.